L’anesthésie

Dans le cadre de la chirurgie du membre supérieur et en particulier celle de l’épaule, deux types d’anesthésie sont envisageables :

  • L’anesthésie générale : qui consiste par une injection intraveineuse à produire un sommeil plus profond que le sommeil psychologique permettant de ne pas ressentir de douleurs.
  • L’anesthésie loco-régionale : qui consiste à interrompre  temporairement la transmission de la douleur par arrêt du courant électrique qui chemine le long des nerfs (influx nerveux)
    L’ensemble des nerfs du membre supérieur et de sa ceinture provient du plexus brachial. Il est formé de l’union d’une partie des quatre derniers nerfs cervicaux et d’une branche du premier nerf thoracique.

Les techniques d’anesthésie loco-régionale destinées à l’épaule nécessitent un repérage de ce plexus pour l’inactiver. Le repérage de ces nerfs est indispensable pour injecter à leur contact un produit anesthésique qui provoquera une insensibilité de certains territoires superficiels ou profonds et une paralysie temporaire de certains muscles.

La plupart des nerfs ont sous leur dépendance un territoire sensitif et un territoire moteur. Le but de l’anesthésie loco-régionale est d’obtenir la disparition des réactions douloureuses et un degré variable de paralysie musculaire afin que l’intervention soit facile et indolore.

L’intérêt de l’anesthésie loco-régionale est également de laisser perdurer une analgésie résiduelle (absence de douleurs) après l’acte chirurgical.

Dans notre équipe si l’anesthésie loco-régionale est l’anesthésie de référence pour la chirurgie du membre supérieur, nous avons opté pour l’anesthésie générale pour l’épaule en raison de la position souvent inconfortable du patient (couché sur le côté ou demi assis), et de la proximité du visage.

Notre protocole de prise en charge de la douleur post-opératoire associe :

  • des antalgiques utilisés à titre préventif pendant l’anesthésie et en salle de réveil,
  • associés à des infiltrations ou injections articulaires d’anesthésiques locaux.

Ce protocole est une excellente alternative à l’anesthésie loco-régionale.